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LA LISTE DE LA MATINALE
Cette semaine, le regard des athlètes des Jeux paralympiques de Paris 2024 sur leur parcours d’« incassable » du sport ; dans les pas du succès phénoménal d’ABBA ; un portrait de « la Divine » Sarah Bernhardt, pour qui Jean Cocteau invente le terme de « monstre sacré » et, enfin, le matriarcat sans partage des Minangkabau, peuple musulman d’Indonésie, qui a perduré « malgré l’arrivée de l’islam ».
A peine s’achèvent les Jeux de Paris 2024, qu’on se projette sur les Paralympiques, qui débutent le 28 août, avec la deuxième saison de la série de formats courts Incassable. Le principe reste inchangé. Le journaliste Jean-Sébastien Fernandes s’entretient avec une douzaine de sportifs dans un lieu en lien avec chacun.
Nathan Maillet, athlète autiste de paranatation, a ainsi choisi la source des Célestins à Vichy, quand Céline Gerny, cavalière de paradressage, est filmée à Saumur, ville du Cadre noir. La franchise fait partie du concept. Le para-archer Guillaume Toucoullet, lui, ne cache pas qu’il trouvait que le tir à l’arc « n’est pas un sport », jusqu’à ce qu’un accident de moto le laisse avec un bras inerte. Et lorsque Jean-Sébastien Fernandes demande – c’est une question rituelle – à Nantenin Keïta, albinos malvoyante médaillée d’or sur 400 m, si « l’humour aide », elle assène : « Parfois, il faut en avoir. Mais, face à la méchanceté, c’est de la force qu’il faut. »
Plus modérés, d’autres para-athlètes évoquent les « moqueries » subies en classe. Cédric Nankin, élu « meilleur défenseur au monde » en rugby-fauteuil, assure juste avoir « mal vécu d’être viré de l’école ». Avec Charlotte Fairbank, paraplégique adolescente après un « accident très con » de botte de foin, devenue championne de tennis-fauteuil, le présentateur regarde une image des tribunes officielles de Roland-Garros, vides lors du tournoi handisport. « Cela me choque », dit-elle. Le succès phénoménal d’Un p’tit truc en plus, comédie d’Artus dans laquelle jouent des personnes handicapées, laisse présager que le regard du grand public a, lui, évolué. C. Pa
« Incassable », série de Céline Couratin et Eric Krissi, présentée par Jean-Sébastien Fernandes (Fr., 2024, 12 × 7 à 9 min). Sur France.tv.
Ce documentaire américain inédit n’est pas le premier à se pencher sur le phénomène ABBA. Mais il sort du lot grâce à d’épatantes archives filmées des années 1970 (télévision suédoise, BBC, ITV) et aux témoignages instructifs des quatre principaux intéressés (Björn Ulvaeus, Benny Andersson, Agnetha Fältskog et Anni-Frid Lyngstad) et des producteurs, arrangeurs, réalisateurs qui ont contribué au succès du groupe. Y sont égalemet abordées les relations parfois compliquées entre le groupe et l’opinion publique suédoise : « Dans les années 1970, beaucoup de nos compatriotes nous reprochaient de gagner trop d’argent », rappelle Benny Andersson.
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